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Le cours biblique

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Leçon 8 – Livres des Rois – Chroniques – Esdras – Néhémie – Tobie – Judith – Esther – Maccabées

Le premier livre des Rois

Lis ce livre en entier puis les points que je te signale:

Salomon roi: David choisit Salomon comme successeur avant de mourir et met fin ainsi aux intrigues concernant la succession au trône. La royauté revenait à Adonias, l’aîné (1 Rois 2,15-22).

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Autel

Joab se réfugie au Temple et saisit les cornes de l’autel; il est néanmoins tué sur ordre de Salomon pour avoir pris le parti d’Adonias (1 Rois 2,28-34). Les coins de l’autel des sacrifices étaient en forme de corne pour laisser couler le sang des animaux égorgés en sacrifice (Exode 27,2). Ceux qui se réfugiaient au Temple et saisissaient les cornes de l’autel ne pouvaient être abattus sur place (attitude d’Adonias 1 Rois 1,50-53). Cette coutume a été pratiquée pendant longtemps parmi les chrétiens, en Europe surtout, où des criminels trouvaient parfois refuge dans les églises sans risquer d’être pris par la police tant qu’ils s’y trouvaient.

Construction du Temple: 480 ans après la sortie d’Égypte (environ l’an 960 av. J.-C.) Salomon construisit le Temple de bois de cèdre et d’or et y transféra l’Arche (1 Rois 6 à 8). Ce Temple de Salomon est connu comme le «Premier Temple» de Jérusalem. Il sera détruit environ 400 ans plus tard (en 586 av. J.-C.) par Nabuchodonosor. Le «Deuxième Temple» sera reconstruit en 515 av. J.-C.

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Le Temple de Salomon

Les deux colonnes du Temple: à l’entrée du Temple, Salomon fit deux colonnes: «Yakîn» («connaissance absolue», comme l’arabe «yaqin» qui signifie savoir avec certitude) et «Boaz» («Force»; peut-être similaire à l’arabe «foulaz» qui signifie «acier») (1 Rois 7,21). Je signale ce fait car il est important dans le «mysticisme» de certaines sectes ésotériques telles que la Franc-maçonnerie et la Rose-Croix qui ont un culte pour la «Gnose», qui signifie «Connaissance», le nom d’une des 2 colonnes, symbole du Temple que les Juifs veulent construire à Jérusalem.

La reine de Saba (Éthiopie: 1 Rois 10,1-13): la visite de cette reine est importante car Jésus se référait à elle plus tard en parlant aux Juifs qui refusaient de croire en lui: «La reine du Midi (une non-juive) est la reine d’Éthiopie, au sud (Midi) de la Palestine. Elle, la non-juive, se lèvera lors du jugement avec cette génération (juive) et la condamnera, car elle vint des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici (parmi vous) plus que Salomon (et vous refusez de L’écouter)» (Matthieu 12,42).

666 talents d’or: (1 Rois 10,14): «Le poids de l’or qui arriva à Salomon fut de 666 talents d’or». Ce chiffre représente donc l’empire salomonien dans toute sa puissance et toute sa splendeur. Les Juifs modernes rêvent d’établir un tel royaume; Salomon est leur exemple et l’idéal du Messie sioniste qu’ils attendent pour élargir leurs frontières du Nil à l’Euphrate. Ce danger sioniste est une menace pour l’humanité entière. C’est pourquoi il fut prophétisé par l’Apocalypse de Jean sous le symbole de la «Bête» dont le chiffre 666, qui est «un chiffre d’homme», se réfère au poids de l’or qui entrait dans les caisses du roi Salomon annuellement (Apocalypse 13,18).

Infidélité de Salomon: Salomon aima Dieu… mais aussi «beaucoup de femmes étrangères», 1000 en tout… qui «détournèrent son cœur vers d’autres dieux. Il fit ce qui déplaît à Yahvé…» et Yahvé s’irrita contre Salomon et lui dit: «Je vais sûrement t’arracher le royaume… Je laisserai une tribu (Juda) à ton fils…» (1 Rois 11,1-13). C’est le schisme qui s’annonce entre Israël et Juda.

Jéroboam, un nordiste au service de Salomon, se révolte (à cause des taxes exigées par Salomon sur les nordistes: 1 Rois 12,4). Le prophète Ahiyya annonce à Jéroboam qu’il sera roi sur 10 tribus, mais que Dieu, comme Il l’avait lui-même annoncé à Salomon, laissera une tribu à la dynastie de David, «pour que mon serviteur David», dit Dieu, «ait toujours une lampe devant moi à Jérusalem» (1 Rois 11,29-36). Cette «Lampe» devait servir à la venue du Messie de la lignée de David. C’est pourquoi le royaume de Judée sera gouverné par une dynastie stable jusqu’à l’invasion babylonienne, pendant que le royaume du Nord sera marqué par des révoltes, un roi détrônant l’autre par l’assassinat, sans dynastie permanente.

Le schisme: (1 Rois 12) La séparation entre les deux parties est le signe de l’échec de la tentative d’établir un royaume israélien. Elle eût lieu vers 930 av. J.-C., 100 ans seulement après son début avec Saül.

Roboam, fils de Salomon, s’était fait sacré roi à Sichem, au Nord. Les tribus nordistes lui dirent alors: «Ton père a rendu dur notre joug, allège maintenant le dur servage de ton père» (1 Rois 12,1-4). Roboam répondit en insensé: «Moi, j’ajouterai encore à votre joug…» (1 Rois 12,14). Ceci n’était pas «une intervention de Yahvé» comme expliquent les scribes, mais plutôt une «non intervention», un abandon, Dieu ayant abandonné Roboam à sa folie puisqu’il ne désirait pas de royauté (1 Rois 12,15). La réaction des Israéliens fut immédiate, c’est le schisme: «Quelle part avons-nous sur David… etc.» (1 Rois 12,16). «Et Israël fut séparé de Juda jusqu’à ce jour» (1 Rois 12,19). Ce texte fut donc écrit par des scribes après la division.

Les tribus du Nord prirent le nom d’Israël car, étant les plus nombreuses, elles représentaient le Patriarche Jacob, père des 12 tribus, surnommé «Israël» par Dieu (Genèse 32,29). Juda garda son nom car le Messie émane d’elle. Les fondateurs de l’actuel État d’Israël, créé en 1948, hésitaient entre les noms d’Israël et celui de Juda. Ils finirent par opter pour «Israël», bibliquement plus connu.

Le schisme eût un aspect politique et un autre religieux:

Le schisme politique eût pour conséquence que les Israéliens se choisirent Jéroboam pour roi du Nord, et les Judéens gardèrent Roboam comme roi du Sud. Le schisme religieux fut la conséquence de la déchirure politique: «Jéroboam se dit: ‘Si ce peuple continue de monter au Temple de Yahvé à Jérusalem pour offrir des sacrifices (au Sud), son cœur reviendra à Roboam, roi de Juda, et on me tuera’… Il fit deux veaux d’or et dit au peuple: ‘Trop longtemps vous êtes montés à Jérusalem. Voici, Israël, ton Dieu qui t’a fait sortir du pays d’Égypte’… Il institua des prêtres pris du commun, qui n’étaient pas fils de Lévi, et monta lui-même à l’autel pour offrir le sacrifice aux veaux d’or…» (1 Rois 12,26-33). Jéroboam devint ainsi l’exemple de l’impiété. Il régna de 931-910 av. J.-C.

Le résultat de la demande d’un roi à Samuel (1 Samuel 8) fut qu’il y eût deux royaumes et deux sanctuaires. L’un après l’autre ils seront détruits, royaumes et sanctuaires: ceux du Nord en 721 av. J.-C., 210 ans après Jéroboam, et ceux du Sud en 586 av. J.-C., 140 ans après. Le royaume du sud, le plus long, n’aura duré que 450 ans environ.

Rois du Nord et du Sud furent plus infidèles les uns que les autres, faisant «ce qui déplaît à Yahvé» selon l’expression biblique (1 Rois 16,30).

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Principaux sites de la période monarchique

Le prophète Élie

Le pire des rois d’Israël, au nord, fût Achab. Il choisit pour femme une Sidonienne, Jézabel, et adora son dieu, une idole (1 Rois 16,29-33). Le prophète Élie apparaît soudain pour prophétiser contre lui. Élie lui-même est du nord, de Tishbé. Remarque qu’Élie prophétise une sécheresse comme châtiment: «Ni rosée ni pluie» (1 Rois 17,1). Cela dura trois ans et six mois: une année, deux années et une demie année (1 Rois 18,1 / voir aussi Jacques 5,17). Cette période est souvent représentée par l’expression «un temps, deux temps et un demi temps». Elle devint symbolique et, pour châtier les impies de la fin des temps, les deux témoins de l’Apocalypse pourront, eux aussi, mais d’une autre manière, faire comme Élie et «clore (symboliquement) le ciel afin que nulle pluie ne tombe durant le temps de leur mission» (Apocalypse 11,6). L’esprit d’Élie se manifeste donc à la fin des temps… mais peu comprennent.

Remarque que Dieu se manifesta à Élie en douceur, par «le bruit d’une légère brise, ni dans l’ouragan, ni dans le tremblement de terre» (1 Rois 19,9-12).

Élie dût fuir à Sarepta, au Liban (l’actuel Sarafand) chez une non-juive (1 Rois 17,7-24). Jésus présente ce fait comme un exemple à suivre: il ne faut pas être Juif pour plaire à Dieu et protéger ses prophètes. «À ces mots, tous (les Juifs) dans la synagogue furent remplis de fureurs» contre Jésus (Luc 4,25-30). Élie choisit Elisée pour successeur (1 Rois 19,19-21).

La vigne de Nabot (1 Rois 21,1-29)

Retiens cette histoire qui démontre la cruauté d’Achab et de Jézabel et concrétise les mises en garde de Samuel, autrefois, contre les rois (1 Samuel 8,10-20). Le malheur annoncé par Dieu sur la maison d’Achab se réalisera plus tard par le massacre de toute la famille (2 Rois 9,6-10).

Le prophète Michée

L’histoire de ce prophète est digne d’intérêt. Nous y discernons les faux prophètes du vrai prophète: 400 «prophètes» – tous faux – sont d’accord pour annoncer aux deux rois juifs le triomphe. Un seul, Michée, les contredit tous. Le vrai prophète est toujours seul contre tous. Admire l’attitude ironique de Michée: «Monte! Tu réussiras…», quand il savait bien que le roi échouera (1 Rois 22,15). Le roi comprit l’ironie: «Combien de fois faudra-t-il t’adjurer de me dire la vérité?». Alors Michée reprit franchement: «J’ai vu tout Israël dispersé comme un troupeau sans pasteur…» (1 Rois 22,17). Les hommes veulent connaître la vérité, mais si elle ne leur convient pas, ils la refusent à leurs dépens…

Dans le temps, il y avait en Palestine des écoles juives pour se faire prophète, comme les séminaires chrétiens pour se faire prêtre. Mais les vrais prophètes n’ont pas besoin de ces écoles et sont choisis par Dieu en dehors de ces instituts humains, comme ce fut le cas de tous les prophètes bibliques.

Compare l’arrogance du faux prophète Sédécias qui osa frapper Michée, avec l’attitude résignée de ce dernier. On reconnaît les faux prophètes à leur arrogance, «on reconnaît l’arbre à ses fruits» dit Jésus (Luc 6,43-45). L’attitude de Michée (1 Rois 22,24-25) est comparable à celle de Jésus face au serviteur du grand prêtre qui l’avait giflé (Jean 18,22-23).

Un vrai prophète n’a pas besoin de consulter Dieu avec l’Urim et le Tummim comme le faisaient les prêtres lévites. Cette coutume, heureusement, n’existe plus officiellement. Seuls des déséquilibrés la pratiquent. Quand Dieu choisit un prophète, il se manifeste à lui. Pour consulter le Seigneur, on n’a pas besoin de tirer à pile ou face (Urim-Tummim) pour obtenir ses bons conseils, Dieu répond toujours aux vrais croyants qui savent saisir son langage dans leur cœur (lis Matthieu 7,7-11 / 1 Jean 3,21-22). Compare aussi l’attitude des faux prophètes qui, pour consulter Dieu, «se livraient à leurs transports» (genres d’incantations et gestes euphoriques qui les faisaient délirer: voir 1 Samuel 10,5), avec la sobriété de Michée qui n’avait pas besoin de toute cette mise en scène pour contacter Dieu et révéler que les Syriens triompheraient des Juifs.

Ce Michée, du Nord, n’est pas celui dont le livre se trouve parmi les livres prophétiques, qui était judéen, du sud, et vécu 150 ans plus tard.

Dans 1 Rois, deux points historiques sont à retenir:

  • La construction (inutile) du premier Temple par Salomon,
  • Le schisme dû à la tension entre Juifs. Ceci signifie la faillite de la royauté israélienne telle que prédite par Dieu et ses prophètes.

Le deuxième livre des Rois

Ce livre est important du point de vue historique; il raconte l’événement central qui a marqué l’histoire de la «nation» israélienne: la déportation en Assyrie et à Babylone. C’est la réalisation de la menace de Moïse avertissant les Juifs qu’en cas d’infidélité ils seront «arrachés de la terre où ils entreront pour en prendre possession» (Deutéronome 28,62-63). Les prophètes que tu rencontreras dans les livres prophétiques (Isaïe, Jérémie Ézéchiel, etc.) avaient prédit cet événement comme châtiment.

Lis ce livre avec grande attention, sans te fatiguer à retenir les noms de tous les rois que tu rencontreras. Tu liras ensuite mes explications.

Enlèvement d’Élie

Élie est le deuxième personnage biblique qui échappe à la mort physique. Le premier était Hénok (Genèse 5,24). On ne trouvera donc pas de tombeau d’Élie sur terre (2 Rois 2,11-18).

Elisée succède à Élie spirituellement. Note avec quelle force et quel mépris il s’adresse au roi du Nord, ainsi que son désir de consulter Dieu au son de la douce musique de la lyre (2 Rois 3,14-15): pas d’Urim-Tummim ni de délire. La musique élève l’âme quand elle est harmonieuse. Le plan satanique appliqué par les agents de la «Bête de l’Apocalypse» en ces derniers temps vise à éloigner les croyants de Dieu par la musique excitée, cacophonique, dont le rythme tapageur détruit littéralement l’âme humaine. David, lui aussi, louait Dieu au son de la musique; tous ses psaumes sont des hymnes chantés.

Elisée fit des miracles comme Élie: production miraculeuse d’huile (2 Rois 4,1-7), résurrection d’un enfant mort (2 Rois 4,33-37): remarque le chiffre 7 symbole de perfection. La guérison de l’officier syrien (2 Rois 5,14) est rapportée par Jésus pour confondre les Juifs racistes (Luc 4,27). Remarque encore le chiffre 7 (2 Rois 5,10). Ce lavage dans le Jourdain symbolise le baptême.

Je te signale un fait de bilocation: Elisée de loin est quand même présent: il vit son serviteur, Gehazi, escroquer de l’argent à Naaman (2 Rois 5,20-27).

Un dernier point important à connaître sur Élie pour comprendre ce que Jésus dit de lui. Dieu avait dit par le prophète Malachie: «Je vais envoyer Élie le prophète avant que n’arrive mon Jour grand et redoutable. Il ramènera le cœur des pères vers leurs fils et le cœur des fils vers leurs pères» (Malachie 3,23-24). Dès lors, les Juifs s’attendaient à voir Élie venir en personne avant que le Messie n’apparaissent. Or les Apôtres virent Élie apparaître avec Moïse après la venue de Jésus et ils s’en étonnèrent. Jésus leur expliqua qu’il s’agissait de Jean-Baptiste (Matthieu 17,1-13). De fait, lorsque Gabriel annonça à Zacharie la naissance de Jean, il lui dit: «Il (Jean) le précédera avec l’esprit et la puissance d’Élie pour ramener le cœur des pères vers leurs fils… préparant au Seigneur un peuple bien disposé» (Luc 1,17). Il ne s’agit donc pas d’Élie en personne puisque cet envoyé précédera le Messie avec «l’esprit» d’Élie, ce même esprit qui, auparavant, s’était «reposé sur Elisée» (2 Rois 2,15). Élie est apparu lors de la Transfiguration de Jésus (Matthieu 17) pour nous révéler que la prophétie de Malachie s’était accomplie avec Jean-Baptiste (voir Matthieu 11,10). Compare la force d’Élie contre Achab et Jézabel avec celle de Jean-Baptiste contre Hérode et Hérodiade (Matthieu 14,3-4). C’est le même esprit qui parle avec force et prophétise avec courage contre les grands et les puissants injustes de ce monde. Cet esprit de témoignage contre les impies, réapparaît dans l’Apocalypse de Jean à la fin des temps prescrits aux Païens (Apocalypse 10,11).

Avec Élie et Elisée nous sommes aux environs de 850 av. J.-C. Nous allons passer au chapitre 17 faisant un bond de 120 ans pour voir les deux déportations: d’abord celle du Nord (Israël) puis celle du Sud (Juda).

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Chronologie des Rois bibliques (2 Rois 14 à 25)

La déportation du Nord (2 Rois 17-19)

En 721 av. J.-C. (date à retenir), Sargon II «le roi d’Assyrie envahit tout le pays (Israël) et vint assiéger la Samarie… il prit la Samarie et déporta les Israélites en Assyrie… (2 Rois 17,5-6)… Cela arriva parce que les Israélites avaient péché contre Yahvé… Ils se firent des idoles fondues, les deux veaux d’or… Ils firent passer leurs fils et leurs filles par le feu (holocauste aux idoles)…» (2 Rois 17,7-17).

Non seulement les Israélites furent déportés, mais à leur place Sargon «fit venir des gens de Babylone…et les établit dans les villes de la Samarie» (2 Rois 17,24). Cette présence d’étrangers sera une cause de dissension accrue entre Juifs de la Judée et les Samaritains, que les Judéens, séculairement, méprisent et ne considèrent pas comme Juifs: «Comment! Tu es Juif et tu me demandes à boire à moi, une Samaritaine!», réplique cette Samaritaine à Jésus huit siècles après cette déportation. L’Évangile explique que «les Juifs, en effet, n’ont pas de relations avec les Samaritains» (Jean 4,7-9).

Le prophète Isaïe (Judéen) est contemporain de cette déportation. Sennachérib, le fils et le successeur de Sargon, «attaqua les villes fortes de Juda et s’en empara» (2 Rois 18,13). Jérusalem même était menacée (2 Rois 18,17) et Ezéchias, le roi de la Judée, eut recours à l’Égypte (2 Rois 18,21-24). Devant les menaces persistantes, Ezéchias eut recours aux conseils du prophète Isaïe qui le rassura (2 Rois 19,1-7) par sa prophétie contre Sennachérib, le méprisant (2 Rois 19,20-31). Il déclara que celui-ci «n’entrera pas à Jérusalem» (2 Rois 19,32-34). Toutefois, ce sera Babylone qui – 150 ans plus tard – envahira la Judée, prophétisa Isaïe à Ezéchias (2 Rois 20,12-19). C’est la première mention de l’empire babylonien qui succédera à l’assyrien après l’avoir détruit dans la bataille de Karkémish (mentionnée dans 2 Chroniques 35,20).

Ce prophète Isaïe est celui dont le livre se trouve parmi les livres prophétiques. Dans son livre on trouve les paroles de malédiction qu’il avait prononcées contre les Judéens, mais que les scribes de 2 Rois ne voulurent pas rapporter, se suffisant de ce qui peut flatter les Judéens. Isaïe avait annoncé la déportation du Sud à cause des nombreux crimes des judéens: «Ah! Nation pécheresse, peuple chargé d’iniquité, race malfaisante, fils pervertis… Votre pays est désert, vos villes incendiées, vos terres sous vos yeux, des étrangers les ravagent» (Isaïe 1,4-7). Il s’agit de l’invasion babylonienne déjà prédite par Isaïe à Ezéchias (2 Rois 20,12-19).

Tous les prophètes mentionnés dans la partie des livres prophétiques de la Bible existent à partir de cette période et jusqu’à environ 350 ans plus tard, en passant par l’invasion du Sud (la Judée) par les Babyloniens, dont le contemporain sera le prophète Jérémie qui l’avait prophétisée.

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Principaux sites de Juda sous la monarchie tardive.
La ligne brisée indique les limites du fief du royaume vers la fin du VIIème siècle av. J.-C., au temps du roi Josias.

La déportation du Sud (2 Rois 24,10-25,21)

Le roi Josias fit des réformes religieuses pour éviter le châtiment. Il fit des réparations au Temple et en retira les statues de Baal (2 Rois 22,3-7). Constate qu’en plein Temple il y avait le «pieu (phallus) sacré» ainsi que les prostituées sacrées (2 Rois 23,4-7). L’idolâtrie et le sacrifice des enfants étaient aussi pratiqués (2 Rois 23,8-14). Les réformes de Josias s’étendirent jusqu’au Temple de la Samarie, l’ancien royaume du Nord (2 Rois 23,15).

Malgré toutes les réformes de Josias, celui-ci fut battu et tué par l’armée du Pharaon Néko à Megiddo (609 av. J.-C.). Les prophètes Sophonie, Nahum et Habaquq sont contemporains de cette époque. Afin de comprendre leurs livres, tu dois les placer dans leur temps et comprendre les circonstances à propos desquelles ils ont prophétisé.

La bataille de Megiddo (2 Rois 23,29-30), rapportée si brièvement par les scribes (manifestement gênée par la défaite de ce roi pourtant pieux), doit être retenue et bien comprise. La guerre avait éclaté entre la faible Assyrie et la puissante Babylonie qui l’attaquait. L’Égypte voulut aider les Assyriens. Josias tenta d’empêcher le Pharaon d’aller au secours des Assyriens. Il voulait leur défaite car ceux-ci occupaient le Nord du pays (Samarie) et présentaient un danger pour les Judéens. Il ne pensait pas que les Babyloniens étaient à craindre. Il se trompait. Josias et les Israéliens croyaient pouvoir vaincre l’armée du Pharaon, Dieu étant avec eux à cause des réformes religieuses. Mais ce ne fut pas le cas. La défaite de Megiddo démoralisa les Judéens et Jérémie composa une lamentation à ce sujet. Cette bataille est mieux décrite dans 2 Chroniques 35,25. Affaiblie, la Judée deviendra une proie facile au roi babylonien Nabuchodonosor.

En 586 av. J.-C., les Babyloniens entrèrent à Jérusalem et détruisirent le Temple (le 1er Temple bâti par Salomon). Les Judéens les plus importants furent déportés à leur tour (2 Rois 25,11-12)… avec les 2 colonnes du Temple (2 Rois 25,16), 135 ans après la déportation des Israéliens, comme prédit par Isaïe (2 Rois 20,16-18 / Isaïe 5,13 / Isaïe 39,1-8).

Jérémie prophétisa que cet exil devait durer 70 ans: cette fameuse prophétie est à retenir (2 Chroniques 36,21 / Jérémie 25,11). Note que la déportation eut lieu en deux étapes: une première déportation en 598 av. J.-C. (2 Rois 24 10-16), suivie d’une deuxième, onze ans plus tard (2 Rois 25,1-21). Le Temple fut détruit lors de la deuxième déportation (587-586 av. J.-C.).

Les livres des Chroniques

Ces deux livres furent écrits après le retour des Juifs de l’exil babylonien qui dura 70 ans. De retour en Palestine les scribes rédigèrent un résumé de toute l’histoire qui précéda ce retour depuis Adam jusqu’à l’édit de Cyrus, le roi de Perse, qui renversa l’empire babylonien. Cyrus permit aux exilés de retourner dans leur pays. Ces exilés n’étaient pas formés des seuls Juifs, mais aussi des autres peuples de la région vaincus par Nabuchodonosor. Chaque groupe pouvait retourner dans sa patrie d’origine et reconstruire son temple. Ce résumé historique est contenu dans les deux livres des «Chroniques», mot qui signifie «succession historique des événements».

Tu trouveras donc dans 1 & 2 Chroniques l’essentiel de ce qui a été raconté. Lis-les sans t’y attarder jusqu’au chapitre 33 du deuxième livre. Les 3 derniers chapitres (2 Chroniques 34 / 35 / 36) méritent d’être lus attentivement. Retiens ce qui suit:

La prophétesse Hulda

Elle annonce la destruction de Juda malgré les réformes de Josias. Mais parce que ce roi était pieux, il mourra. Ainsi, «ses yeux ne verront pas tous les malheurs qui vont s’abattre sur ce lieu et sur ses habitants» (2 Chroniques 34,22-28 / 2 Rois 22,14-20).

Megiddo et Karkémish

2 Chroniques 35,19-25 raconte ces batailles avec plus de détails que 2 Rois 23,29-30 qui parle seulement de Megiddo, très brièvement, sans rien dire de Karkémish, probablement parce que cette bataille n’avait pas encore eu lieu (elle s’est déroulée en 605 av. J.-C., 4 ans après Megiddo) ou parce que l’écrivain n’avait pas saisi son importance pour les Juifs.

Par contre, l’écrivain (ou les écrivains) des Chroniques eût le temps de réfléchir jusqu’au retour de l’exil et d’établir le lien entre les événements qui s’étaient déroulés.

C’est pourquoi la bataille de Karkémish est mentionnée dans 2 Chroniques. Elle est importante car elle met fin à l’empire assyrien et consacre l’empire babylonien par le triomphe de Nabuchodonosor sur Néko en 605 av. J.-C. C’était la dernière chance des Assyriens; ils l’ont perdue malgré l’aide que leur portait l’armée égyptienne du Pharaon Néko.

Pour mieux comprendre, je dois te parler d’une autre bataille qui précéda Karkémish celle de Ninive en 612 av. J.-C. Ninive était la capitale de l’Assyrie sur la rive Est du Tigre. Elle fut envahie et détruite par le roi babylonien Nabopolassar, père de Nabuchodonosor, en 612 av. J.-C. Le roi assyrien Assourbanipal était mort laissant son pays affaibli. Les Assyriens eurent donc recours à l’Égypte pour libérer leur patrie et reprendre Ninive. Ils s’organisèrent avec Néko à Karkémish, mais furent vaincus définitivement en 605 av. J.-C., 7 ans après la chute de Ninive.

Le prophète Nahum est contemporain de ces événements et annonça la chute de Ninive. Son livre est consacré à cette défaite des Assyriens qu’il n’aimait pas pour avoir envahi la Samarie et menacé la Judée: «C’est de toi (Ninive) qu’est sorti celui qui trame le mal contre Yahvé» (Nahum 1,11). Il annonce le «malheur à la ville (Ninive) sanguinaire (Nahum 3,1)… Contre toi s’avance un destructeur» (Nabuchodonosor) (Nahum 2,3).

Les Juifs espéraient beaucoup de bien pour eux après la chute de Ninive. Ce fut, au contraire, le drame de Megiddo. Le prophète Habaquq aspirait à voir la délivrance de la Judée et se réjouissait à l’idée de voir la chute des Assyriens sous les «coups» des Chaldéens (Babyloniens): «Voici que je suscite les Chaldéens, ce peuple farouche et fougueux qui parcourt de vastes étendues pour s’emparer des demeures d’autrui (des Assyriens)» (Habaquq 1,6). Habaquq ne se doutait pas que les Chaldéens devaient s’emparer aussi de la Judée et détruire le Temple de Jérusalem. Le prophète Sophonie, lui aussi, se réjouissait de la destruction de Ninive et annonçait que Dieu «lèvera la main contre le Nord et réduira Assur en ruines, il fera de Ninive une solitude…» (Sophonie 2,13). C’est ce qui arriva en 612 av. J.-C.

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Les 4 batailles à retenir

Il faut retenir ces 4 batailles pour comprendre ultérieurement les prophètes:

  • 612 – Ninive: Première défaite des Assyriens. Néko décide de les aider.
  • 609 – Megiddo: Josias tente d’empêcher Néko, mais il est vaincu et tué.
  • 605 – Karkémish: Défaite des Assyriens et de Néko. Fin de l’empire Assyrien.
  • 586 – Jérusalem: Les Babyloniens envahissent Jérusalem et détruisent le Temple.

Les 70 ans d’exil annoncés par Jérémie: Retiens cette prophétie (2 Chroniques 36,21) qui sera utile pour comprendre les prophéties de Daniel (Daniel 9,1-2 et 9,24).

L’édit de Cyrus (2 Chroniques 36,22-23) est à retenir. C’est par cet édit que commence le livre d’Esdras (Esdras 1,1-4). Ce livre, avec celui de Néhémie et des Chroniques, fut écrit après le retour d’exil pour raconter l’histoire du retour des Juifs de Babylonie, de la reconstruction du Temple (Esdras) et du mur qui entoure la ville de Jérusalem (Néhémie).

Le livre d’Esdras

Ce livre relate les étapes et difficultés de la reconstruction du Temple «sur son ancien site, malgré la crainte où l’on était du peuple du pays (Palestiniens et Samaritains)» (Esdras 3,3). Lis-le puis reviens à mes explications.

L’édit de Cyrus, roi de Perse (Iran), inaugure le livre (Esdras 1,1-4). Cet édit peut-être comparé à la promesse de Balfour, le Ministre des Affaires Etrangères Britanniques qui, en 1917, promit une patrie aux Juifs en Palestine, sans toutefois permettre la reconstruction du Temple pour la troisième fois (le troisième Temple). Le second Temple fut reconstruit vers 515 av. J.-C., avec Esdras, et fut détruit par les Romains en l’an 70 apr. J.-C.

Zorobabel et Josué (Esdras 2,2) figurent sur la liste des sionistes qui revinrent d’exil, certains ayant préféré demeurer en Babylonie. Zorobabel est fils de Shealtiel, de la famille royale, et héritier du trône de David, d’où son importance. Matthieu le mentionne comme ancêtre du Messie (Matthieu 1,12). Josué est prêtre. Tous deux encouragèrent à la reconstruction du Temple. C’est pourquoi ces deux personnages sont importants et ont une valeur spirituelle symbolique étant deux témoins de la reconstruction du Temple.

Les Samaritains voulurent aider à la restauration du Temple, mais, étant du Nord, ils furent considérés comme «ennemis de Juda et de Benjamin», les deux tribus du Sud (Esdras 4,1-3). Leur aide fut donc rejetée.

Les prophètes Aggée et Zacharie, dont les écrits se trouvent parmi les livres prophétiques, sont de cette époque (Esdras 5,1). Ils poussèrent à la reconstruction du Temple. Tu peux déjà lire le petit livre d’Aggée. Il n’est formé que de deux chapitres. Tu seras ainsi dans l’ambiance pour le comprendre. Lis aussi le chapitre 4 de Zacharie; il y raconte sa vision des deux oliviers, les identifiant à Zorobabel et Josué, les constructeurs du Temple. Mais l’Apocalypse de Jean reprend cette vision pour révéler que ces deux oliviers sont les deux témoins de l’Apocalypse dont la mission est d’édifier le Temple spirituel à la fin des temps (Apocalypse 11,3-4). Le Temple matériel, nous le savons, n’a jamais intéressé le Seigneur.

Le deuxième Temple, plus modeste que le premier qui fut de cèdre et d’or, déçut ceux qui étaient «déjà âgés et qui avaient vu de leurs yeux (le luxe de) l’ancien Temple (de Salomon détruit par Nabuchodonosor) et ils pleuraient très fort» (Esdras 3,12). Mais la nouvelle génération «élevait la voix en joyeuse clameur» à la vue de ce sanctuaire. Il fut terminé en 515 av. J.-C.

Ce deuxième Temple, négligé durant les siècles et profané (voir livres des Maccabées: 1 Maccabées 1,41-47), fut agrandi et embelli par le roi Hérode. Il a fallu 46 ans de travaux pour cela. C’est ce Temple qu’a connu Jésus et dont Il prophétisa la destruction (Jean 2,13-21 / Matthieu 24,1-2)

Racisme d’Esdras: note la mentalité sioniste révélée par Esdras 9,12; Esdras demande aux Juifs de ne pas «se soucier de la paix des gens du pays (les Palestiniens) ni de leur bonheur»; compare cela avec les enseignements que Jésus donnait aux Juifs: «Aimez vos ennemis (les non-juifs considérés toujours comme ennemis par les Juifs)… Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le semblablement pour eux…» (Luc 6,27-31).

Le «Reste» sauvé: (Esdras 9,8). Ce thème du «petit reste» de Juifs sauvés après la chute du royaume israélien est courant dans le langage biblique et prophétique. Dieu frappe l’ensemble du peuple, mais un reste subsiste pour poursuivre la mission spirituelle des Israélites (Isaïe 4,3 / 10,20-22 / Romains 9,27). Le but de ce reste, sa mission sacrée, est l’accueil du Messie lors de son Avènement. C’est un petit nombre en effet, un petit reste qui suivit et soutint Jésus. Le grand nombre l’a persécuté.

Le livre de Néhémie

Néhémie est un notable des familles juives qui n’étaient pas retournées d’exil. Il était à Suse (au Sud de l’Iran) et avait ses entrées auprès du roi, étant chargé des vins royaux (Néhémie 2,1). L’histoire se passe en 445 av. J.-C., plus de soixante ans après le retour d’exil et de l’édit de Cyrus. Le deuxième Temple était déjà construit, mais la situation lamentable des Juifs en Palestine et l’état de la muraille de Jérusalem «tout en brèches et ses portes incendiées» (après le passage de Nabuchodonosor), attriste Néhémie qui veut aider «le Reste sauvé de la captivité» (Néhémie 1,1-4) et reconstruire la Muraille (Néhémie 2,7-8).

Ce livre nous raconte l’histoire du retour de Néhémie en Palestine, avec l’appui du roi de Perse, dans le but de reconstruire le rempart de Jérusalem. Lis-le.

Les livres de Tobie, Judith et Esther

Ces livres relatent des récits de l’exil. Ils sont faciles à lire. Tobie et Judith ne se trouvent pas dans la Bible Hébraïque.

Premier et deuxième livres des Maccabées

Les livres des Maccabées nous racontent une partie de l’histoire des deux empires qui suivirent l’empire Perse, à savoir l’empire Grec et l’empire Romain.

Tu as connu l’histoire de la communauté israélite sous les trois empires: Assyrien (déportation du Nord), Babylonien (déportation du Sud) et Perse (retour d’exil). Les dernières nouvelles nous furent données par le livre de Néhémie avec la reconstruction des murs d’enceinte de Jérusalem vers l’an 445-450 av. J.-C. Les livres des Maccabées nous donnent des informations sur les événements qui se déroulent en Palestine et dans la région du Moyen-Orient à partir de l’an 175 av. J.-C., et jusqu’environ l’an 135 av. J.-C., donc une période de 40 ans environ. La Bible nous laisse sans nouvelles de ce qui se passa entre 450 et 175 av. J.-C., une période de 275 ans.

Ces deux livres ne se trouvent pas dans la Bible Hébraïque. Ils nous parlent des mêmes événements, le 2 Maccabées étant presque une répétition de 1 Maccabées, et rapportent l’histoire de la résistance des Juifs à l’empire Grec, sous le leadership de la famille de Juda Maccabée, d’où le nom des deux livres. Le principal roi grec était Antiochus Épiphane, dont tu dois retenir le nom.

Lis les deux livres des Maccabées puis mes explications.

1 Maccabées

Alexandre le Grand: le livre commence par mentionner Alexandre le Grand, fils de Philippe qui a «battu Darius, roi des Perses et des Mèdes et devint roi à sa place» (1 Maccabées 1,1). Cette victoire d’Alexandre dans la bataille d’Arbéles (Irak) en 331 av. J.-C., mit fin à l’empire Perse-Mèdes qui aura duré 200 ans environ. Avec Alexandre commence l’empire Grec.

Antiochus Épiphane: il sortit des successeurs d’Alexandre «une racine de péché: Antiochus Épiphane… Il devint roi l’an 137 de la royauté des Grecs», qui correspond à l’an 175 av. J.-C. (1 Maccabées 1,10). Il voulut répandre la culture grecque parmi les Juifs et «plusieurs parmi le peuple s’empressèrent d’aller trouver le roi, qui leur permit d’observer les coutumes païennes. Ils construisirent donc un gymnase… se refirent des prépuces… etc.» (1 Maccabées 1,13-15). Un grand nombre de Juifs adopta le mode de vie grecque (1 Maccabées 1,43-52).

«L’Abomination de la désolation»: Antiochus Épiphane profana le Temple et y plaça la statue de Zeus, «l’Abomination de la désolation» (1 Maccabées 1,54). C’est le prophète Daniel qui avait parlé de cette «Abomination» 400 ans environ auparavant, prophétisant que «sur l’aile du Temple sera l’Abomination de la désolation» (Daniel 9,27). Du temps des Maccabées, les Juifs crurent que cette Abomination était l’idole Zeus au Temple. Mais Jésus, en parlant de la fin des temps, reprit cette prophétie de Daniel pour dire qu’elle ne s’était pas accomplie sous Antiochus Épiphane, mais qu’elle doit s’accomplir à la fin des temps, lorsque les sujets de l’Antichrist occuperont Jérusalem et tromperont beaucoup de disciples de Jésus (Matthieu 24,15). Vers la fin de la vie d’Antiochus Épiphane, les Juifs renversèrent cette «Abomination» (1 Maccabées 6,6-7).

Le roi Alexandre Balas, un Païen, institue Jonathan comme grand prêtre des Juifs. Ce dernier accepta! Or, il aurait dû refuser d’être institué par un Païen qui ignore Dieu. Et voilà comment se pratiquait le culte religieux… (1 Maccabées 10,15-21)

Alliance des Juifs avec les Romains (1 Maccabées 8,1-31 / 12,1-23 / 14,16-24 / 15,15-21). C’est le début de l’empire romain qui ira en grandissant. C’est l’habitude des Sionistes de s’allier avec une nation puissante pour s’établir en Palestine comme nation. Au XXe siècle, ils s’allièrent d’abord à l’Angleterre, puis aux États-Unis d’Amérique dans ce même but.

2 Maccabées

Le 2 Maccabées n’est pas la continuation du premier. Il parle des mêmes événements contenus dans le premier, mais s’arrête à la défaite de Nikanor. Cela représente une quinzaine d’années d’histoire, le contenu des seuls chapitres 1 à 7 du premier livre. Aucune mention n’est faite des Romains.

Retiens les cinq empires qui se suivirent:

  1. Assyrien,
  2. Babylonien,
  3. Perse – Mèdes,
  4. Grec,
  5. Romain.

En les connaissant, tu comprendras mieux les prophéties, comme par exemple, celle de Daniel annonçant à Nabuchodonosor, le roi babylonien, que le Messie devait apparaître sous le troisième empire après le sien (Daniel 2,36-45). Il s’agit de l’empire Romain sous lequel Jésus est effectivement né.

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Les 5 empires

Recommandation

Nous recommandons le livre «LA BIBLE DEVOILEE»: les nouvelles révélations de l’Archéologie par les deux archéologues israéliens Israël Finkelstein et Neil Asher Silberman. Édition Bayard ISBN: 2-227-139-51-X.

Ces deux archéologues démontrent scientifiquement le non-fondement historique de la prétendue grandeur des royaumes israéliens et judéens, ainsi que du Temple de Jérusalem.

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